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Histoire

Pour connaitre l’histoire de la compagnie d’arc remontons dans le temps et nous voici arrivée en 1629 sous le règne de Louis XIII le juste.

« Un acte sur parchemin prouvant que la compagnie existait en 1629 est entre les mains de M. E. Roch, clerc chez Me Guillemette, à Villers-Cotterêts ». En effet, l’acte le plus ancien (un acte de vente) date du 20 juillet 1629 et stipule que Jean de Bligny achète la masure de Guillaume Pierrot, sise rue du Pleu, dans l’unique but d’agrandir les dépendances du « jeu de l’arcq » contigu à cette maison.

 Mais le « jardin de l’arcq » de la rue du Pleu n’était pas le seul. Il en existait un autre rue de Noue (l’actuelle rue Demoustier) comme en témoigne cette anecdote copiée sur un manuscrit de 1648.

Le 17 octobre 1669, les archers de la Rue du Pleu, considérant que la maison de Guillaume Pierrot et le jardin attenant « où est situé d’ancienneté le Jardin de leur jeu B, sont devenus insuffisants, reprennent une maison sise vers le milieu de la rue, vis-à-vis une petite place (c’est la maison portant maintenant le numéro 47 ; en 1865, il s’y trouvait encore un tir à l’arbalète).

Cette compagnie de la rue de Nouë devait être beaucoup plus prospère que celle de la rue du Pleu. Elle se composait vraisemblablement de bourgeois, d’artisans et de marchands cossus du bourg, fréquentant assidûment le jardin, tandis que la Compagnie de la rue du Pleu était formée d’ouvriers forestiers, « arsonniers, boisseliers, harcolleurs, fendeurs de siaux et briolleurs » n’ayant que le dimanche pour s’entretenir l’œil et la main au « noble jeu ».

En 1695, on parle seulement du « Jeu de l’arcq de VillersCotterezt ». En effet, la fusion a été réalisée le «  vingtiesme avril 1694 », quelques jours avant la « solennitez du Tir à l’oiseau ».

Des actes passés en 1711 et 1722 nous indiquent que le « jardin » du jeu est situé rue de Nouë, la maison au lieudit « Les Buttes » (le jeu devait donc être situe dans l’actuelle rue Tronchet).

En juillet 1763, le duc d’Orléans, alors duc de Chartres, offre à la Compagnie « une enseigne de soie blanche, hampée bleue, fleurdelisée et portant un Saint-Sébastien brodé d’or ».

En 1770, Le  duc d‘Orléans accorde à la Compagnie le droit de recevoir le Bouquet d’un prix provincial et lui permet de « célébrer ses solennités et réjouissances dans le grand clos de Monseigneur, contigu à la maison et au jardin du jeu de la rue des Buttes ».

Le 15 avril 1775, la Compagnie est autorisée à prendre part au prix général du royaume, à la condition qu’elle s’y rende « en bon ordre, l’épée au cotte, enseigne déployée et tambours battans ». A cette occasion, Pierre-Antoine, vicomte de Foucault « de présent en son fief de Nouë » offre une hallabarde A la Compagnie qui reçoit aussi un tambour de messire de Romainville de Pisseleu, écuyer.

Le hallebardier est un sieur. La Compagnie possède également un bâtonnier, chargé de porter le « bâton » de Saint-Sébastien dans toutes les cérémonies et processions où la Confrérie est présente ou se fait représenter. En 1786, la Compagnie prend part à une ronde organisée par la Compagnie de Crépy-en-Valois et y remporte une croix d’argent.

Survient la tourmente révolutionnaire. Le jardin du jeu, décrété « jeu cy-devant » est fermé. Le 26 ventôse an III (1794), Ainsi, depuis 1794, le « vieux jeu d’arcq de la rue de Nouë » n’a pas revu d’archers y bander leurs arcs et y lâcher leurs flèches.

C’est vers la fin de 1799 que plusieurs chevaliers cherchent à reformer leur compagnie. Leur jardin fut d’abord installé au Haha de la Porte blanche, puis au Haha de la Plaine Saint-Remy. Dans les premiers mois de 1806, ils purent se rapprocher de la ville et s’installer à l’endroit qu’occupe encore la première compagnie, à l’emplacement d’une allée de tilleuls qui longeait le « Bosquet des Anglais » et conduisait du « logis du Roi » aux bâtiments de l’ancien manège du château et aux bureaux de l’administration forestière.

Le premier « Bouquet », depuis le rétablissement de la Compagnie en 1799, fut reçu par les Archers Cotterèziens en 1852. Le registre des Chevaliers mentionne simplement : « L’an 1852, le 12 juillet, Nous, capitaine, officiers et chevaliers de la Cie d’arc de Villers-Cotterêts, en la salle du jardin, reconnaissons avoir reçu de celle de Taillefontaine le bouquet qu’elle nous a promis le jour de la parade ».

 « En raison des règlements établis à la création de ce bouquet, nous nous engageons à rendre un prix général dans le courant de 1853, et de plus à rendre le dit bouquet à une compagnie qui en ferait la demande, mais avec l’autorisation de celle de Taillefontaine ».

C’est en 1.858 que la première compagnie achète « de ses propres deniers » le drapeau qu’elle arbore encore aujourd’hui et qui remplace « l’enseigne » aux emblèmes royaux offerte par Te duc de Chartres.

En 1899, la première compagnie a assisté au grand concours confédéral de Crépy.

En 1900, la compagnie compte 26 chevaliers, 23 en 1905.

En février 1921, sur « autorisation de la Fédération, le jeu de la deuxième compagnie ayant été détruit par fait de guerre, les chevaliers sont autorisés à fusionner avec ceux de la première, jusqu’à ce que leur jeu soit rétabli ».

1926, c’est l’année du bouquet provincial à Villers-Cotterêts, et nous pourrions nous étendre beaucoup plus longuement que sur celui de 1853. Nous dirons seulement que la fête a fait grande impression sur toute la population.

Les statuts de la 2e Compagnie ont été adoptés à l'assemblée générale du 25 décembre 1888.

Nous avons déjà indiqué que le 20 avril 1694, les archers de la rue du Pleu avaient fusionné avec ceux de la 1er Compagnie, dont le « jardin » se trouvait rue des Buttes, au chemin de Nouë. De ce fait, on peut dire que la 2" Compagnie resta en sommeil près de deux siècles. En 1888, c'est parce qu'elle est devenue trop nombreuse que la première compagnie se sépare en deux groupes.

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